Mon enfant déteste l’école : comprendre les causes cachées et réagir sans dramatiser

Mon enfant déteste l’école : comprendre les causes cachées et réagir sans dramatiser

Tous les matins, c’est la même scène : ton enfant se traîne, soupire, et balance un « j’ai pas envie d’y aller » qui sonne comme une condamnation à perpétuité. Et toi, tu hésites entre l’option ‘sergent-major’ (allez hop, on file à l’école et pas de discussion !) et l’option ‘maman/papa-anxieux·se’ (mon dieu, que se passe-t-il, mon enfant est malheureux !?). Respire. Ce rejet de l’école est bien plus fréquent qu’on le croit. Et derrière ce ‘je déteste l’école’, il y a souvent des causes qu’on peut identifier, comprendre et accompagner.


1. Dédramatiser : non, ton enfant n’est pas « foutu » parce qu’il n’aime pas l’école

- Beaucoup d’enfants passent par une phase de rejet scolaire (et même plusieurs fois dans leur scolarité).

- Différence entre un coup de mou passager (« j’ai pas envie aujourd’hui ») et un malaise plus profond.

- Rassurer le parent : aimer l’école n’est pas une condition absolue pour réussir plus tard.

Exemple rassurant : de grands artistes, entrepreneurs, inventeurs… n’étaient pas fans de l’école (et pourtant !).


2. Les causes cachées derrière le « je déteste l’école »

👉 Souvent, ce n’est pas l’école en soi que ton enfant rejette, mais quelque chose autour.

a) Les difficultés scolaires

- Quand apprendre devient dur, l’école devient synonyme d’échec → perte de motivation.

- Troubles DYS (dyslexie, dysorthographie, dyscalculie…), TDAH… parfois non détectés.

b) Les relations sociales

- Conflits avec des camarades, harcèlement, moqueries.

- Sentiment d’être mis de côté ou de ne pas avoir d’amis.

c) Le rapport à l’enseignant

- Sentiment que l’enseignant ne l’aime pas, ou peur d’être jugé.

- Style pédagogique qui ne correspond pas à son rythme.

d) L’anxiété et le stress

- Peur de l’échec, pression scolaire, peur de « décevoir ».

- Anxiété de séparation (surtout chez les plus jeunes).

e) Les causes extérieures

- Fatigue, manque de sommeil.

- Problèmes familiaux (séparations, tensions).

- Une activité extrascolaire trop lourde → surcharge.


3. Comment réagir sans dramatiser ?

a) Écouter avant de conseiller

- Ouvrir un espace de parole → poser des questions ouvertes, sans juger.

- Valider les émotions de l’enfant (« Je comprends que tu sois triste, en colère… »).

b) Déminer le terrain par le jeu et la complicité

- Utiliser le dessin ou les histoires pour l’aider à exprimer ce qu’il ressent.

- Exemple : « Si l’école était un animal, ce serait quoi pour toi ? »

c) Observer sans lui mettre la pression

- Tenir un petit carnet : noter quand il dit « je déteste l’école », dans quel contexte.

- Voir si c’est lié à certaines matières, certains jours, certains camarades.

d) Chercher de l’aide si nécessaire

- En parler avec l’enseignant (sans accuser).

- Consulter un professionnel (orthophoniste, pédopsychiatre, psychologue scolaire) si la souffrance dure.


4. Des pistes concrètes pour redonner un peu d’envie

- Valoriser ses efforts (pas seulement ses résultats).

- Introduire du fun dans les apprentissages (jeux, applis éducatives, podcasts adaptés aux enfants).

- Créer des petits rituels du matin qui donnent envie (choisir un vêtement, préparer un petit-déj qu’il aime…).

- Encourager ses passions extrascolaires → nourrir l’estime de soi ailleurs que dans les notes.

- Faire le lien entre ce qu’il apprend et la vie réelle (« Les fractions ? C’est comme partager ta pizza avec tes copains ! »).


5. Quand faut-il s’inquiéter vraiment ?

- Si le rejet devient systématique et intense (pleurs, maux de ventre tous les matins).

- Si ton enfant présente des signes d’anxiété ou de dépression.

- Si le harcèlement scolaire est suspecté → agir vite.
👉 Dans ces cas, il ne faut pas hésiter à chercher de l’aide professionnelle.


Conclusion

Ton enfant n’est pas ‘anormal’ parce qu’il n’aime pas l’école. Derrière ce rejet, il y a toujours une raison qu’on peut chercher, comprendre et accompagner. Ton rôle, ce n’est pas de forcer ni de dramatiser, mais d’ouvrir le dialogue, de l’écouter et de lui donner confiance. Et qui sait ? Avec un peu de soutien, il finira peut-être par dire un matin : ‘Bon, d’accord, l’école… c’est pas si mal !’ (on croise les doigts !).

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