Comprendre et accompagner le TDA avec ou sans hyperactivité chez l’enfant

Comprendre et accompagner le TDA avec ou sans hyperactivité chez l’enfant

Mon expérience personnelle face au diagnostic de mon fils


Quand mon fils a été diagnostiqué avec un trouble du déficit de l’attention (TDA) sans hyperactivité en CE2, ça a été un vrai choc pour moi. Pourtant, avec du recul, les signes étaient là depuis longtemps… Dès la moyenne section, les enseignants me disaient qu’il avait du mal à suivre le rythme des autres. En primaire, on me parlait souvent de sa lenteur : il mettait beaucoup de temps à écrire, à se mettre au travail, et même s’il apprenait bien ses leçons à la maison, en classe, il était perdu quand il fallait appliquer les connaissances.

Je me suis longtemps dit qu’il était simplement peu intéressé par l’école, mais les difficultés ont persisté. Ce n’est qu’en CE2 que nous avons décidé d’approfondir la question avec des bilans chez une neuropsychologue. Le diagnostic est tombé : TDA sans hyperactivité. Un soulagement d’avoir une explication, mais aussi une montagne de questions… Comment l’aider ? Quels aménagements à l’école ? Comment renforcer sa confiance en lui ?

Si vous êtes dans la même situation, cet article est là pour vous guider.

Qu’est-ce que le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) ?


Le TDA/H est un trouble neurodéveloppemental qui affecte l’attention, l’impulsivité et parfois l’hyperactivité. Il touche environ 5 % des enfants et peut se manifester différemment selon les cas.

Les trois formes de TDA/H :

      1.    Le TDA sans hyperactivité (comme mon fils) : Problème de concentration, grande lenteur, rêveur, difficultés à s’organiser.
      2.    Le TDA avec hyperactivité et impulsivité : Agitation constante, difficulté à rester en place, impulsivité dans les réactions.
      3.    Le TDA mixte : Une combinaison des deux, avec inattention, hyperactivité et impulsivité.

Ces troubles peuvent avoir un impact important sur la scolarité, la confiance en soi et les relations sociales de l’enfant.

Les signes du TDA/H chez l’enfant


Il est important d’identifier les symptômes pour envisager un diagnostic :

Signes d’inattention :
      •     Difficulté à se concentrer longtemps sur une tâche.
      •     Oublis fréquents (devoirs, matériel scolaire).
      •     Semble souvent « dans la lune ».
      •     Difficulté à suivre plusieurs consignes à la suite.
      •     Désorganisation générale.

Signes d’impulsivité (si hyperactivité) :
      •     Coupe la parole sans attendre son tour.
      •     Répond avant la fin des questions.
      •     Difficulté à gérer la frustration.

Signes d’hyperactivité :
      •     Ne tient pas en place, même dans des situations calmes.
      •     Difficulté à rester assis en classe.
      •     A besoin de bouger constamment.

Tous les enfants peuvent présenter ces comportements de temps en temps. Ce qui différencie un enfant TDA/H, c’est la fréquence et l’intensité de ces symptômes, qui impactent son quotidien.

Comment se passe le diagnostic ?


Le diagnostic du TDA/H est établi après plusieurs étapes :
      1.    Premier repérage : souvent par les enseignants ou les parents, qui constatent des difficultés durables.
      2.    Consultation chez le médecin généraliste ou le pédiatre : pour une première évaluation et un éventuel aiguillage vers un spécialiste.
      3.    Bilan neuropsychologique : réalisé par un neuropsychologue ou un pédopsychiatre, avec des tests de mémoire, d’attention et de fonctionnement exécutif.
      4.    Évaluation complémentaire (si nécessaire) : orthophoniste, psychomotricien, bilan chez un ORL ou un ophtalmologue pour exclure d’autres causes.

Quels aménagements scolaires pour aider un enfant TDA/H ?


L’école peut mettre en place différents ajustements pour aider l’enfant à mieux apprendre et éviter la perte de confiance.

Aménagements possibles :

      •     Adapter la quantité de travail : moins d’exercices, mais essentiels.
      •     Aider à la compréhension des consignes : reformuler oralement, proposer des supports visuels.
      •     Permettre plus de temps pour les évaluations.
      •     Placer l’enfant dans un endroit calme, loin des distractions.
      •     Utiliser des outils adaptés : lignes colorées pour guider l’écriture, casque anti-bruit, timer visuel.

Les dispositifs existants :

      •     PPRE (Programme Personnalisé de Réussite Éducative) : soutien ponctuel sans reconnaissance officielle de handicap.
      •     PAP (Plan d’Accompagnement Personnalisé) : aménagements scolaires reconnus pour les troubles neurodéveloppementaux.
      •     PPS (Projet Personnalisé de Scolarisation) : si le trouble est reconnu comme un handicap nécessitant un accompagnement plus poussé (ex. AVS).

Comment accompagner son enfant au quotidien ?


À la maison :

      •     Créer un environnement structuré : emploi du temps visuel, routine claire.
      •     Aider à l’organisation : code couleur pour les matières, to-do list.
      •     Diviser les tâches en étapes plus courtes.
      •     Encourager plutôt que sanctionner : valoriser les efforts plutôt que le résultat.
      •     Utiliser des outils adaptés : minuteur pour gérer le temps de travail, agenda visuel.

Sur le plan émotionnel :

      •     Travailler la confiance en soi : mettre en avant les réussites, ne pas comparer aux autres.
      •     Aider à gérer la frustration : techniques de respiration, temps de pause quand nécessaire.
      •     Éviter la surcharge cognitive : lui laisser des temps de pause entre les devoirs.

Traitements et aides complémentaires


Il n’existe pas de « traitement miracle », mais plusieurs options peuvent aider :

1. L’accompagnement thérapeutique

      •     Psychologue : pour travailler la confiance en soi et la gestion des émotions.
      •     Orthophoniste : si des difficultés en lecture/écriture sont associées.
      •     Psychomotricien : pour améliorer la coordination et l’écriture.

2. Les médicaments (uniquement pour certains cas)

      •     Prescrits par un médecin spécialisé (ex. méthylphénidate) si le TDA/H est sévère.
      •     Ils aident à améliorer la concentration mais ne guérissent pas le trouble.

3. Les approches alternatives

      •     Alimentation équilibrée : éviter les sucres rapides et les additifs.
      •     Activités sportives : sports individuels ou en petit groupe pour canaliser l’énergie.
      •     Techniques de relaxation : méditation, sophrologie.

Conclusion : Un enfant TDA/H peut réussir et s’épanouir !


Le TDA/H n’est pas une fatalité. Avec le bon accompagnement, les enfants peuvent apprendre à compenser leurs difficultés et développer leurs forces.

Le plus important est de comprendre leur mode de fonctionnement, adapter leur environnement et les encourager. C’est un chemin parfois long et semé d’embûches, mais chaque petit progrès est une victoire.

Si vous êtes parent d’un enfant TDA/H, vous n’êtes pas seuls ! Cherchez du soutien, échangez avec d’autres parents, et surtout, croyez en votre enfant.

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